Le 8 Mars un conseil de défense exceptionnel s'est tenu pour évoquer la menace épidémique en France. Ce conseil a lieu quelques heures seulement après l'annonce par l'Italie de mesures de confinement pour des millions de personnes sur ses territoires les plus touchés. Il a également lieu après un week-end qui a vu le nombre de cas exploser en France, avec une augmentation du nombre de cas qui n'est pas sans rappeler ce qui s'est passé en Italie.
Pas (encore) de passage au stade 3 annoncé
Si l'annonce est attendue d'un jour à l'autre, le stade 3 n'est pas encore annoncé à l'échelle nationale.
Des restrictions ciblées selon l'impact du virus sur les territoires
Pourtant, de fait, des mesures similaires à celles prévue sur ce dernier stade sont déjà en place dans certaines régions, notamment le Haut-Rhin et l'Oise qui voient crèches et établissements scolaires fermés pour deux semaines.
Limiter la propagation en restreignant les grands rassemblements
Jusqu'alors limitée aux rassemblements de plus de 5000 personnes, l'interdiction de rassemblement vient d'être baissée au seuil de 1000 personnes. Et ce sur l'ensemble du territoire. Le Ministre de la santé précise que les événements "considérés comme utiles à la vie de la Nation" ne sont pas concernés, notamment les concours, transports en commun et manifestations (dont la liste sera remontée par les préfets).
Préparer les professionnels de santé au Stade 3
Pour éviter une situation sanitaire catastrophique, similaire à celle relatée dans cet article édifiant sur la situation sanitaire en Italie qui est sous équipée face à l'ampleur de la crise sanitaire le gouvernement a d'ores et déjà annoncé plusieurs mesures.
La réserve sanitaire en cours de mobilisation
Le stade 3 correspond à la mobilisation complète des systèmes sanitaires. L'hôpital et la médecine de ville devront répondre de concert. La prise en charge en établissements hospitaliers et les tests de dépistage seront réservés aux cas graves. Quand aux patients présentant des symptômes bénins (équivalents à ceux de la grippe saisonnière chez l'adulte en bonne santé), ils seront, eux, soignés par les médecins généralistes.
Le recours à la téléconsultation assoupli
Un décret sera publié ce lundi 9 mars 2020 pour faciliter la prise en charge des cas possibles par le biais de la téléconsultation en levant certaines contraintes qui en limitaient l'usage jusqu'à présent. Ainsi il ne sera plus obligatoire d'avoir vu le patient au cabinet médical dans les 12 mois précédant l'acte pour que la CNAM accepte de prendre en charge le remboursement de l'acte. Il est conseillé aux médecins de s'équiper en solutions de téléconsultations vidéo. Plusieurs acteurs du secteur ont annoncé offrir cet outil aux professionnels pour la durée de l'épidémie. Hellocare était le premier à s'engager dès mardi 2 mars en offrant l'usage de son service de téléconsultation médicale.