Depuis la signature d'un accord le 6 décembre 2018, les pharmaciens peuvent proposer des téléconsultations médicales au sein de leur officine. Un service qui permet aux patients qui le souhaitent d'être mis en relation avec un médecin lors de leur passage à la pharmacie, tout en étant assisté du pharmacien, qui est un professionnel de santé, pour prendre sa tension, pour dialoguer avec un spécialiste ou pour mesurer le taux d'oxygène dans le sang... L'officine devient ici l'espace de confiance, confidentiel et sécurisé dans le cadre duquel la consultation en vidéo va se dérouler.
Les pharmaciens qui souhaitent mettre en place la téléconsultation en pharmacie devront dédier un espace dans lequel la confidentialité pourra être assurée.
Concrètement cela peut-être un bureau ou une cabine insonorisée. À la demande du médecin comme du patient, le pharmacien pourra mesurer et transmettre des données de santé. Il pourra par exemple prendre la tension, la température ou peser le patient avec un matériel connecté au logiciel de télémédecine. Les cas d'usage de la téléconsultation sont nombreux.
Cet acte s'inscrit dans le parcours de soins et pourra être remboursé au patient par l'Assurance Maladie.
La téléconsultation en officine fait partie des actes cotés par l'Assurance Maladie (cotation T ou TC), qui va prendre en charge une partie du financement de l'acte pour le patient.
Elle va également se charger de dédommager le pharmacien :
Les négociations qui ont amené à l'ouverture des téléconsultations en officine sont une réponse à la désertification médicale, le maillage territorial des pharmacies est beaucoup plus dense que celui des cabinets médicaux. Ce déploiement des téléconsultations en pharmacie sera particulièrement suivi dans les territoires en forte sous-densité médicale pour évaluer le bénéfice en matière de facilité d'accès aux soins.
L'Assurance Maladie devrait communiquer les résultats des premiers usages d'ici quelques mois.