Premier point d'entrée dans le parcours de soin, le médecin généraliste occupe une place centrale, incontournable mais difficile. Selon les dernières études, ils sont en contact avec plus de 70 % de la population française et tiennent donc un rôle prédominant pour repérer les patients avec lesquels des actions de prévention peuvent être nécessaires.
Risques cardio-vasculaires, vaccination, conduites à risques, troubles psychiques : des actions de prévention bien menées peuvent avoir un effet positif sur la qualité de vie des patients et surtout sur leur EVSI (Espérance de Vie sans Incapacité). La place du médecin généraliste est également incontournable car beaucoup d’études ont démontré l’efficacité du repérage précoce et des actions de prévention en santé.
Néanmoins, dans la pratique quotidienne au cabinet, il est parfois difficile de prendre le temps pour la prévention car une consultation de médecin généraliste associe fréquemment plusieurs motifs de consultation.
Le saviez-vous ?L’espérance de vie en bonne santé, c’est-à-dire le nombre d’années qu’une personne
peut compter vivre sans souffrir d’incapacité dans les gestes de la vie quotidienne, est de 64,1 ans pour les femmes et de 62,7 ans pour les hommes. Ce chiffre est stable depuis le début des années 2000. Alors que la France occupe l’une des meilleures places en matière d’espérance de vie à la naissance, elle est assez proche de la moyenne européenne pour l’espérance de vie en bonne santé. C'est en Suède que les hommes et femmes vivent le plus longtemps en bonne santé, avec une espérance moyenne de 71,6 ans. |
La place de la prévention et du dépistage en médecine générale est peu valorisée par les pouvoirs publics, alors que ce sont des entretiens souvent long. L'Assurance Maladie propose des EPS (examens de prévention en santé) mais ils sont réalisés dans des centres dédiés et certains patients sont freinés par le déplacement à effectuer et le temps nécessaire pour s'y soumettre.
Comme il existe les bilans de médication en officine, l'entretien de prévention en médecine du travail, il serait pertinent de valoriser la prévention au cabinet de médecine générale. Mieux indemniser ces entretiens longs permettrait au médecin de s'investir plus sur le champ de la prévention et cela générerait - à terme -des économies en santé par le gain d'EVSI.
Il serait possible aujourd'hui de bénéficier des innovations numériques et des avancées sur la télémédecine pour proposer une prévention plus efficace, impliquant le patient et faisant gagner un temps précieux au médecin.
Il serait aisé de proposer :
Transformer la santé en France et passer du tout curatif au préventif est un challenge à relever ces prochaines années !