La pandémie a réécrit les règles d'accès et d'utilisation des données de santé. L’utilisation de la data santé et des données covid a été cruciale afin de contenir le SRAS-CoV-2. Les données santé ont été utilisées, entre autres, afin d’identifier les patients les plus vulnérables, dépister les maladies et surveiller les déplacements. Le dossier publié par le Laboratoire d’innovation numérique de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) dresse un bilan de l’usage des données.
En pleine pandémie, la data santé est un allié important pour la compréhension de la propagation du virus et la prise de décision. Le dossier publié par le Laboratoire d’innovation numérique met en évidence 3 types de données utilisées dans le cadre de la surveillance sanitaire. Celles-ci concernent le dépistage du virus, la recherche des voies de propagation et de contagion ainsi que la surveillance du confinement. SI-DEP et Contact-COVID, deux outils numériques développés pendant la crise, permettent la collecte de ces données. Les personnes soumises au secret médical, à savoir les médecins, pharmaciens, biologistes, les professionnels habilités par la CNAM ainsi que Santé publique France et les ARS peuvent y avoir accès.
En outre, les données covid sont utiles aux scientifiques afin de faire avancer la recherche et de mieux appréhender le virus. En effet, les chercheurs de différents pays peuvent diffuser leurs données, comparer, échanger et analyser. Ainsi, et avec la connaissance du nombre de cas par région, du nombre de malades ou de lits, la prise de décision se révèle être plus efficace. Enfin, la data santé sert de manière très concrète au quotidien, notamment pendant le confinement. En plus de surveiller les déplacements, des initiatives ont été lancées afin de répondre aux besoins des individus et des communautés.
Enfin, la data santé permet de maintenir le respect des mesures de confinement. Pour ce faire, les autorités ont deux types d’approches. La première démarche est la production de documents nominatifs à l’instar des attestations de déplacement dérogatoire. La seconde consiste à surveiller le confinement avec des applications téléchargeables sur téléphone rappelant les règles à respecter, mais pas que. Certains pays ont mis en place des applications dédiées aux personnes sujettes à une quarantaine. Ces dernières peuvent recevoir une notification leur demandant d’envoyer un selfie afin de prouver qu’elles respectent bien la période d’isolation.