Les réfugiés ukrainiens sont principalement composés de femmes et d'enfants car la plupart des hommes âgés de 18 à 60 ans ont été interdits de quitter le pays. L’UE apporte un soutien constant aux États membres pour garantir l’accès à l’éducation, aux soins de santé, au logement et à l’emploi des personnes arrivant d’Ukraine. Comment accueillir ces réfugiés et quels sont les soins à prodiguer en priorité ?
Les réfugiés arrivent souvent froids et déshydratés, certains ayant voyagé pendant des jours. Ils sont également
plus vulnérables aux maladies infectieuses, notamment les enfants. La situation rend aussi les réfugiés plus fragiles face à la Covid-19. Avant la guerre, l'Ukraine comptait près de 25 000 nouveaux cas chaque jour, avec seulement 36 % de la population entièrement vaccinée.
Dès leur arrivée en France, les réfugiés ukrainiens bénéficient d’un statut de protection temporaire et d’une prise en charge immédiate de leurs frais de santé. Ils ont droit à la protection universelle maladie ainsi qu’à la Complémentaire santé solidaire (CSS) pendant un an. Le Haut conseil de la santé publique a insisté lors de son avis du 23 mars 2022 sur la continuité des soins et la planificationd’un rendez-vous santé dans les 4 mois après l’entrée sur le territoire. Le HCSP recommande également d’effectuer les rappels de vaccins, dont la Covid-19. Dans ce cadre, Santé Publique France a mis à disposition plusieurs fiches et documents en ukrainien et en russe afin d’informer les réfugiés de l’accès aux soins, des gestes de prévention et de la vaccination au coronavirus.
Les tests de dépistage de la Covid-19 sont intégralement pris en charge pour les réfugiés ukrainiens, y compris lorsqu'ils sont réalisés sans ordonnance pour les personnes dont le schéma vaccinal est incomplet et ce, jusqu’au 31 mai 2022. Les ressortissants doivent présenter un document qui justifie leur statut de protection temporaire.
Les femmes qui arrivent d'Ukraine doivent avoir accès à des soins de santé sexuelle et reproductive. En effet, de nombreuses naissances auront lieu parmi les réfugiés d'Ukraine au cours des prochains mois. Les femmes sont également exposées à un risque élevé de violence basée sur le genre. Il est donc important de leur fournirles soins nécessaires pour les accompagner.
Il est également essentiel de répondre aux besoins des réfugiés souffrant de maladies chroniques préexistantes. Dans certains cas, cela peut être une question de vie ou de mort, comme avec l'insuline pour le diabète de type I ou les diurétiques pour l'insuffisancecardiaque. En outre, les réfugiés atteints de cancer font face à des défis particuliers. Les interruptions de soins peuvent favoriser la propagation du cancer et la prise en charge est souvent compliquée. Elle nécessite une connaissance détaillée de la progression de la maladie. Toutefois, la plupart des réfugiés arrivent sans dossier médical.
Enfin, l'exposition à des événements traumatisants et à des facteurs de stress quotidiens permanents signifie qu'une personne sur cinq touchée par un conflit est susceptible de souffrir de troubles mentaux. Ceux-ci couvrent tout le spectre des troubles et de leur gravité. Ainsi, le personnel soignant aura besoin des compétences nécessaires pour gérer un large éventail de besoins en santé mentale.
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