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La téléconsultation en médecine générale

Rédigé par Alice Boisseau | 28 févr. 2019

Médecin régulateur, Marie-France s'est lancée dans la téléconsultation avec  Hellocare il y a quelques mois. Voici son retour d’expérience de médecin connecté.

Pourquoi avez vous choisi de faire de la téléconsultation ?

Diplômée en régulation médicale, Marie-France exerce depuis près de 16 ans au samu. “Pour moi, faire de la téléconsultation était une évidence. Mon expérience au samu ne diffère pas de celle que j’ai en téléconsultation, j’ai l’habitude de parler aux patients au téléphone et apprécier la gravité de la situation.”
Elle exerce également en tant que médecin généraliste en région rurale et a choisit de pratiquer de la téléconsultation pour diversifier sa pratique et toucher une population urbaine. L’un des avantages que cite Marie-France est la possibilité d’envoyer des ordonnances quand cela est nécessaire, que ce soit en France ou à l’étranger. “J’ai lu un article de presse cet été où l’on recommandait Hellocare pour les expatriés et voyageurs à l’étranger. J’ai trouvé cela intéressant, car même loin, les patients peuvent parler à un médecin français et être très vite être rassuré ”.

 

Quels sont les motifs de téléconsultation ?

Les appels que reçoit Marie-France sont généralement pour un renouvellement d’ordonnance (pilule, traitement d’une maladie chronique type hypertension) ou pour une “petite urgence” comme les angines d’enfants, une grippe, une gastro-entérite ou autre pathologie saisonnière, des problèmes digestifs ou des maux de gorge, “un peu comme au cabinet”.

Elle insiste sur le fait que la téléconsultation est une bonne réponse aux déserts médicaux, “quelqu’un qui a de la fièvre n’attendra pas aux urgences ou dans une salle d’attente déjà pleine, mais aura une réponse et une ordonnance immédiatement”. Marie-France a également pu apporter des réponses médicales pour des français en déplacement.

 

Comment se passe le diagnostic en vidéo ?

Afin de poser un diagnostic, Marie-France demande d’abord le motif de l’appel puis affine ces questions jusqu’à mettre le point sur ce qui ne va pas. “Si c’est pour des douleurs abdominales, je vais lui demander où exactement, s’il peut me montrer, se palper, et s’il a d’autres symptômes comme de la fièvre ou autres douleurs.”

Bien que, et surtout pour des douleurs abdominales, rien ne remplace la main du médecin, en posant les bonnes questions et avec un interrogatoire complet, il est possible de lever le doute. Marie-France y est habituée, à l’égard de ses 16 ans au Samu et précise bien que le fait d’avoir le patient sous les yeux, en vidéo, aide beaucoup dans le diagnostic “quand un patient rentre dans le cabinet, nous percevons d’emblée s’il va bien ou pas”. Toutefois, quand il y a un doute, elle n’hésite pas à demander des analyses ou bilans médicaux (urinaires, sanguins) afin d’être sûre de poser le bon diagnostic.