L’exercice physique chez les diabétiques de type 1

Le saviez-vous ? Beaucoup de patients atteints du diabète de type 1 ne pratiquent pas suffisamment d’activité physique. Avec les risques de surpoids et de troubles cardiovasculaires que cela comporte ! Principale raison évoquée : la peur de souffrir d’hypoglycémie. Une peur tout à fait justifiée d’ailleurs… Faut-il quand même encourager vos patients à faire plus d’exercice physique ? Comment pouvez-vous adapter leur traitement dans ce cas ? Tous les sports sont-ils adaptés ?  Nous vous expliquons l’essentiel à savoir pour vous aider à bien accompagner vos patients !

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Exercice physique : avantages et risques chez les diabétiques de type 1

Quels sont les avantages de l’exercice physique chez ces patients ?

Chez les patients souffrant de cette maladie, faire régulièrement de l’exercice présente les mêmes avantages que dans le reste de population. A savoir :

  • le meilleur contrôle du poids ;
  • la diminution des risques cardiovasculaires et de développer certains cancers ;
  • la diminution également du risque d’ostéoporose ; 
  • l’augmentation de l’estime de soi ;
  • la réduction du stress, etc. 

En revanche, aucune étude n’a constaté de gros bénéfices sur le contrôle de la glycémie chez l’adulte diabétique de type 1. Mais chez l’enfant et l’adolescent, les résultats sont plus nuancés. En effet, des chercheurs canadiens* soulignent qu’augmenter leur niveau d’activité physique peut améliorer leur taux d’hémoglobine glyquée (HbA1c).

Quels sont les principaux risques de l’activité physique en cas de diabète de type 1 ?

Chez les diabétiques de type 1, le sport et l’exercice physique en général (ex. : passer l’aspirateur) provoquent souvent des déséquilibres glycémiques. Principal risque : l’hypoglycémie. Avec toutes les complications qu’elle peut entraîner (ex. : dommages cérébraux en cas d’hypoglycémie profonde et prolongée). Plus l’activité est longue et intense, plus le risque d’hypoglycémie sévère est élevé. La plupart du temps, celle-ci se manifeste durant l’effort ou l’heure suivante. Mais elle peut aussi se déclencher plusieurs heures après. En pleine nuit par exemple alors que le patient est endormi. Le danger est alors maximal ! De plus, l’exercice physique peut aussi :

  • aggraver certaines complications du diabète, dont les rétinopathies par exemple ;
  • entraîner une hyperglycémie dans de très rares cas. En particulier après un effort intense comme un sprint. Généralement elle reste sans gravité. Mais si la maladie est mal équilibrée elle peut entraîner de la déshydratation. Voire une décompensation acido-cétosique.

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Faut-il quand même encourager vos patients à faire du sport ?

Les risques sont loin d’être négligeables, certes. Mais la sédentarité est aussi préjudiciable à la santé de vos patients. De plus, il est possible de réduire drastiquement les risques en adaptant correctement leur traitement. C’est pourquoi la plupart des endocrinologues encouragent la pratique d’une activité physique régulière chez le diabétique de type 1. Si possible un véritable sport même si les tâches ménagères et le jardinage comptent également. En absence de complications, tous les sports sont envisageables, même les plus intenses. A titre indicatif, les responsables du projet Better (sorte de recensement des diabétiques de type 1 au Canada) recommandent chez l’adulte :

  • 2h30 d’activité cardiovasculaire modérée par semaine ;
  • et 2 à 3 séances de musculation hebdomadaires.

Trois étapes pour aider vos patients atteints de diabète de type 1 à pratiquer plus d’activité physique

Rassurez vos patients

C’est peut-être l’étape la plus compliquée. En effet, beaucoup de patients - ou leurs parents - ont VRAIMENT peur de la crise d’hypoglycémie. Bien souvent parce qu’ils ont déjà vécu cette triste expérience, d’ailleurs… Charge à vous de les rassurer durant vos téléconsultations ou en cabinet.  Sinon, ils n’accepteront jamais de faire plus d’exercice ! Pour cela, vous pouvez notamment leur :

  • parler des grands champions qui souffrent de diabète de type 1. Comme le nageur américain Gary Hall Junior par exemple, 5 fois médaillé d’or aux JO ! Pour les enfants, vous pouvez aussi parler du jeune Haka, qui enchaîne les exploits sportifs ;

proposer d’utiliser des objets connectés pour surveiller leur glycémie en continu.

Dépistez les complications pour choisir les bonnes activités

Autre étape importante avant la reprise de l’activité physique : dépister les complications. Méfiez-vous en particulier :

  • de la rétinopathie sévère. Concrètement, elle interdit les exercices intenses en raison du risque de décollement rétinien ; 
  • des maladies coronariennes. Surtout si votre patient souffre d’une neuropathie autonome ! En effet ces deux troubles sont souvent liés ! Dans ce genre de cas, la pratique d’une activité physique d’intensité faible à modérée reste souvent possible. Mais les activités intenses seront à éviter ;

de tous les problèmes podologiques, qui peuvent s’aggraver encore plus vite en cas d’activité sportive.

Adaptez le traitement du diabète de type 1 à la pratique sportive

Pour réduire le risque d’hypoglycémie, il suffit surtout :

  • d’augmenter l’apport en glucides avant l’effort. Voire aussi durant l’effort pour les longues séances ;
  • de réduire également les doses d’insuline avant l’effort ;
  • de recommander à vos patients de ne jamais faire leur injection dans le membre sollicité (ex. : pas d’injection d’insuline dans le bras avant un match de badminton). Ils devraient aussi éviter de faire du sport lorsque le temps est trop chaud ou humide. 

Dis comme ça, cela paraît simple. Mais en pratique, trouver le bon dosage d’insuline et la bonne quantité de glucides est délicat. En effet, de nombreux facteurs entrent en compte comme la durée de l’activité, son intensité, l’utilisation ou non d’une pompe à insuline, etc. Pour vous aider, nous vous invitons à consulter les tableaux de références conçus par les Drs Claudio Büsser, Patrick Meyer et François R. Jornayvaz, tous trois endocrinologues à Genève. Il faudra sans doute adapter un peu les dosages, mais ils donnent déjà un bon point de départ !

 

* Wherrett D, Ho J, Huot C et al. Diabetes Canada 2018 « Clinical Practice Guidelines for the Prevention and Management of Diabetes in Canada : Type 1 Diabetes in Children and Adolescents ». Can J Diabetes 2018; 42 (Suppl 1): S234-S246.



Posté par Ivan Minnella le 9 déc. 2021

Sujets abordés: Telemedecine, Teleconsultation, E-sante, diabete

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